1 Combien de postes sont actuellement à pourvoir dans les Pyrénées-Atlantiques ?
En ce moment, sur le département, nous avons enregistré 105 125 offres d’emploi, soit l’équivalent de 105 532 postes, car un employeur peut déposer une seule offre pour plusieurs emplois. Pour mesurer le besoin de main-d’œuvre, nous avons aussi mené une enquête au mois d’avril. 1 905 000 entreprises nous ont fait part de leurs prévisions d’embauche au cours de l’année. D’après cette enquête, plus de 1 605 700 postes seraient à pourvoir. Au niveau des types de contrats, 30 % des offres sont des CDI, 47 % des CDD.
2 Quels sont les secteurs qui recrutent le plus dans le département ?
L’hôtellerie et la restauration comptent pour 16 % des offres que nous recevons, avec un pic en mars et avril. C’est un secteur très développé sur la Côte basque, qui embauche beaucoup de saisonniers. Mais, bien sûr, on trouve aussi des propositions de CDI (lire en page 14).
En seconde place, à ex æquo, on trouve l’industrie et les services à la personne, qui totalisent 13 % des offres chacun. L’industrie concerne surtout le Béarn, avec le secteur de l’aéronautique, et des entreprises comme Turbomeca, Messier, mais aussi Dassault à Biarritz. Aujourd’hui, on comptabilise 100 offres dans l’aéronautique, avec notamment 35 postes pour de l’usinage, 20 postes de chaudronnier. C’est un secteur épargné, au contraire du Bâtiment et des travaux publics qui souffrent de la conjoncture (lire en page 12). Dans le BTP, cela se traduit par des missions non-renouvelées, c’est l’intérim qui trinque (lire en page 15).
3 Il y a donc un décalage avec le profil des demandeurs d’emploi ?
Les dernières statistiques, qui correspondent au mois de mars, dénombrent 44 310 demandeurs d’emploi sur le département, toutes catégories confondues. Le taux de chômage dans les Pyrénées-Atlantiques avoisine les 9 %. C’est un peu moins que la moyenne nationale, qui, comme celle de l’Aquitaine, tourne autour de 10,2 %. Sur le département, l’assistance auprès d’enfants est le métier le plus demandé. Ainsi que la vente, les services domestiques et le secrétariat. La restauration et l’hôtellerie ne viennent qu’en huitième position.
Recueilli par É. L.