Carmen prend du poid

Ils recrutent Pour le fondateur du groupe Carmen, Daniel Hiribarren, l’immobilier reste au Pays basque un secteur créateur d’emplois

«Heureusement qu’il reste l’attrait du Pays basque ! Et puis les gens ont pris conscience qu’il valait peut-être mieux mettre son argent dans de la pierre plutôt que dans une banque chypriote. »
Fondateur du groupe Carmen, qui emploie quelque 140 salariés dans différentes activités liées à l’immobilier, Daniel Hiribarren traverse la crise avec sérénité. Paradoxe, il profite même des années difficiles pour développer son groupe qui a réalisé 8,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2011, table cette année sur 9 millions, avec, il est vrai, entre les deux, un petit coup de moins bien en 2012 (6,5 millions d’euros) lié à un changement d’organisation.

Daniel Hiribarren va ouvrir, cette année, deux agences supplémentaires aux couleurs de Carmen, l’une au Boucau et l’autre à Bidart, ce qui portera leur nombre à 22. « Nous avons aussi des activités dans les domaines du syndic de gestion, de la location, souligne le chef d’entreprise. Et même un secteur de promotion immobilière. Sans oublier la petite dernière, une agence de voyages en plein développement qui fonctionne en partenariat avec 140 agents immobiliers, spécialisée dans la location de logements de vacances en France et en Espagne. Elle emploie une quarantaine de salariés ».

Commerciaux recherchés


Au sein du groupe Carmen, le négociateur immobilier, le métier de base, se situe au cœur du réacteur. « Mais nous employons aussi des gestionnaires, des assistants, des chefs de secteur, du personnel administratif, des comptables et des salariés pour notre centre téléphonique basé au Pays basque », souligne Daniel Hiribarren, qui avoue toutefois rencontrer quelques difficultés pour recruter.

« Surtout des commerciaux. Lorsque nous passons des petites annonces, nous recevons des réponses pour les secteurs de l’administration ou la communication, mais peu pour les postes de commerciaux. Nous nous basons beaucoup sur l’expérience professionnelle des candidats, même s’il s’agit de gens qui arrivent d’une autre région. Nous regardons aussi les profils psychologiques, car il faut que les gens soient solides pour faire face aux difficultés liées aux métiers de la vente d’immobilier. Nous avons enfin notre propre filière de formation, l’école Carmen. L’an passé, nous avons procédé à 59 recrutements pour remplacer 18 départs et pourvoir les postes que nous avons créés. L’immobilier est un métier qui a la chance de pouvoir utiliser les outils modernes, comme Internet, mais ne peut se passer des hommes. Si la captation de clientèle peut se faire grâce au Web, il faudra toujours des gens pour la transaction, les visites. Il est indispensable d’avoir des personnes sur le terrain, pour aller chercher les produits à vendre, les faire visiter et les négocier. Mais, pour l’essentiel, nous manquons souvent de choix à l’heure du recrutement. La moyenne d’âge des salariés doit se situer autour de 35 ans, même si certains vieillissent un peu 26 En même temps que moi. »

Location saisonnière


Pour le groupe Carmen, qui, pour accompagner sa croissance, devrait s’installer prochainement dans des locaux vastes et modernes à construire sur la zone de Jaldai à Saint-Jean-de-Luz (à proximité de Quiksilver), la grande affaire en cours est le développement spectaculaire de Popidays, une filiale spécialisée dans la location saisonnière destinée aux vacanciers français et européens plutôt des familles qui souhaitent s’adresser à un professionnel pour s’assurer un séjour sans mauvaise surprise. Une activité régie par une structure de type agence de voyage, qui peut aussi proposer des paquets complets, incluant, par exemple, le transport, des services et des loisirs.
« Mais dans ce secteur du commerce électronique aussi, pour les métiers du Web marketing et du développement de systèmes, nous avons un peu de mal à recruter. »


Richard Picotin