L’agroalimentaire veut plaire



ILS RECRUTENT La Sobeval va embaucher une cinquantaine de personnes. Martine Spécialités a aussi des postes à pourvoir

Si de nombreux secteurs souffrent de la crise, l’industrie agroalimentaire en est un qui cherche à tirer son épingle du jeu. Que ce soit dans la pâtisserie ou la chocolaterie, dans les produits laitiers ou la boucherie, plusieurs entreprises agroalimentaires de Dordogne sont régulièrement à la recherche de main-d’oeuvre. À Condat-sur-Trincou, près de Champagnac-de-Belair, Martine Spécialités fabrique des pâtisseries et plus spécifiquement des fonds de tartes. Créée en 1984, l’usine emploie aujourd’hui 415 salariés, un certain nombre d’intérimaires et elle a, actuellement, quelques postes à pourvoir, sur des qualifications bien précises.

Des besoins spécifiques

Martine Spécialités recherche des opérateurs de production ayant suivi un CAP Boulangerie-pâtisserie. « Ce sont des postes où l’on travaille à la chaîne, sur la pose de fruits, la fabrication de pâte ou de crème… », explique la responsable des ressources humaines de cette entreprise spécialisée dans le feuilleté salé ou sucré. Autre profil recherché : un pétrisseur crémier, également diplômé d’un CAP Boulangerie- pâtisserie.
Si ce sont « plus les compétences que le diplôme » qui importent dans cette entreprise, Martine Spécialités, qui appartient au groupe Européenne des desserts, est en quête d’employés suffisamment « experts dans le domaine » pour être capables de « réagir au comportement des produits ». Les intérimaires ou les nouveaux salariés sont formés sur le poste qu’ils occuperont en doublon pendant une journée, suivis par le superviseur de la ligne de production.

« Kyrielle de compétences »


À Boulazac, la Sobeval, qui emploie 400 salariés, souhaite quant à elle recruter 50 personnes dans l’année. L’entreprise travaille le veau, de l’abattage jusqu’à la transformation de produits élaborés et demande donc « une kyrielle de compétences variées », explique Gilles Gauthier, le directeur. Actuellement, il recherche surtout des désosseurs, des pareurs, des découpeurs…
Il compte également recruter quelques commerciaux. C’est la difficulté de trouver une main-d’oeuvre spécialisée et qualifiée qui a donné à la Sobeval l’idée de mettre en place, sur le département, un CAP Ouvrier polyvalent du travail industriel des viandes. La formation se fait en alternance, avec l’entreprise et le lycée agricole de Coulounieix-Chamiers. Aucun profil particulier n’est réellement exigé, si ce n’est une forte motivation. « Ce qui fait la richesse d’une entreprise, c’est avant tout les hommes », affirme Christophe Bally, le directeur industriel. Et si l’idée de travailler la viande peut en freiner quelques-uns, Gilles Gauthier fait valoir les bonnes conditions de travail ainsi que les avantages sociaux de la Sobeval. « Tous les salariés sont payés sur treize mois, il y a une prime d’intéressement et participation », énumère le responsable. À la tête de cette entreprise depuis le milieu des années 1990, il considère que c’est aux patrons de « se bouger ». « On a des responsabilités vis-à-vis des salariés. »