ILS FORMENT POUR RECRUTER Basées à Saint-Médard-d’Excideuil, les chaussures Repetto poursuivent leur programme pour embaucher
L’industrie du luxe est l’un des rares secteurs à ne pas vraiment subir les effets de la crise économique. C’est d’ailleurs elle qui recrute actuellement en Dordogne, à l’image de la sellerie CWD à Nontron ou alors des délicates ballerines Repetto, confectionnées dans l’usine de Saint-Médard-
d’Excideuil.
Depuis le début de l’année 2013, Repetto a embauché 12 personnes en CDI (Contrat à durée indéterminée) en Dordogne et 30 dans la France entière. Une conséquence du plan de développement de l’entreprise lancé fin 2011 et qui prévoyait de recruter et former 150 personnes d’ici quatre années. « L’extension de l’usine de Saint- Médard-d’Excideuil a été réalisée pour que nous passions de 159 salariés aujourd’hui à 300, mais le développement se fait en fonction de la conjoncture économique. Les ventes de chaussures font l’embauche », analyse, prudent, Paul Gilles, le directeur du site périgourdin. Pour répondre à son besoin de main-d’oeuvre qualifiée et très spécialisée, Repetto a créé son centre de formation, actuellement installé dans les locaux du lycée professionnel Chardeuil, à Coulaures. À ce jour, 26 personnes sont passées par ce circuit. Celui-ci débouche pour la plupart sur un contrat d’un an, puis une embauche.
Pas de distinction d’âge
Pour engager ses futurs salariés, Repetto a choisi le recrutement par simulation, histoire de donner
leur chance à toutes les personnes motivées. « Nous travaillons avec Pôle emploi. Ses équipes sont venues à l’usine avec des ingénieurs pour préparer des tests adaptés à ce que l’on fait. Les candidats s’inscrivent ensuite pour passer les tests, puis nous faisons le choix en fonction des aptitudes. Avec cette méthode, il n’y a pas de discrimination d’âge et on ne connaît pas le parcours professionnel des gens », détaille Paul Gilles qui recherche des candidats motivés, sachant travailler en équipe, dotés d’une bonne dextérité manuelle et ayant une faculté d’adaptation importante.
À l’école Repetto, les nouvelles recrues sont formées par des personnels de l’usine et apprennent le métier de A à Z avant de rejoindre les autres équipes à la découpe, au montage ou encore au contrôle qualité des ballerines exportées dans le monde entier. « Nous voulons des gens qualifiés dans tous les secteurs, qui pourront s’adapter », poursuit le directeur de l’usine qui voit d’un bon oeil la création d’un futur centre de formation destiné aux métiers du cuir. Pour répondre aux besoins de main-d’oeuvre qualifiée des entreprises du luxe d’Aquitaine, Poitou-Charentes et Limousin, la Région Aquitaine a décidé de créer un « pôle cuir » en Dordogne. Son implantation n’a pas été encore choisie. « Ce pôle sera une façon de mutualiser les moyens et l’outil de formation. Ce sera un brassage positif des stagiaires et ça créera une saine émulation », analyse Paul Gilles, qui insiste sur l’importance « d’anticiper les besoins en personnel ». Pour le moment, Repetto n’a pas encore lancé de nouvelle session de tests, mais d’autres projets de développement attendus devraient relancer le processus de recrutement.